Télétravail et impôt sur le revenu : pensez à l’abattement pour frais professionnels

Anton Kunin

Alors que la campagne déclarative a démarré le 8 avril 2021, les salariés devraient être nombreux dans les prochaines semaines à solliciter le service comptabilité de leur entreprise afin d’obtenir les justificatifs liés au fait d’avoir télétravaillé et aux frais encourus en télétravail.

En télétravail, vous avez droit à un abattement pour frais de 550 euros par an maximum
En remplissant leur déclaration de revenus 2020, les salariés seront particulièrement nombreux cette année à y mentionner le fait qu’ils ont télétravaillé. La question n’est pas anodine : en télétravail, le salarié encourt nécessairement certains frais, normalement remboursables par l’employeur. Ces virements étant destinés au remboursement des frais encourus, ces sommes ne constituent pas un revenu. Et à ce titre, elles ne sont pas assujetties à l’impôt sur le revenu.

Le législateur a prévu une disposition visant à ne pas imposer ces sommes : pour cela, le salarié doit indiquer sur sa déclaration de revenus le nombre de jours de télétravail dans l’année écoulée et joindre un justificatif de l’employeur. Cette option est en effet la plus simple : il s’agit de la déduction forfaitaire de 10%. Sans même indiquer le montant réel des frais engagés, tout salarié a droit à la déduction de son assiette d’imposition de la somme de 2,50 euros par jour de télétravail, soit 550 euros maximum au cours d’une année.

Les remboursements sur facture sont eux aussi à déclarer au fisc
Mais il est également possible de déclarer à l’administration fiscale les frais réels engagés. Cette option s’avère plus avantageuse si le salarié a engagé des frais supérieurs à ce forfait de 2,50 euros/jour. Cela peut être le cas s’il a acheté du matériel pour télétravailler et que l’employeur le lui a remboursé sur facture, comme l’exige la loi. Dans ce cas, le salarié doit joindre à sa déclaration de revenus la facture et la preuve du remboursement par l’employeur.

Pour rappel, la loi oblige l'employeur à rembourser les dépenses encourues par le salarié pour adapter son logement au télétravail (le cas échéant) et les dépenses liées au logement (loyer, taxe d’habitation, taxe foncière, taxes régionales, départementales ou communales éventuelles (taxe d’enlèvement d’ordures ménagères par exemple), charges de copropriété et assurance multirisque habitation) au prorata de la superficie dédiée à un usage professionnel.