Le salaire, première motivation des salariés français

Olivier Sancerre

Tout travail mérite salaire, dit l'adage. En l'occurrence, pour les salariés français, la rémunération est la première motivation pour se rendre au travail chaque matin ! C'est d'ailleurs la même chose partout en Europe.

Le baromètre 2018 Workforce View in Europe, réalisé par ADP, montre que la première motivation des salariés français est, à 50%, la feuille de paie. Le taux est de 47% dans l'ensemble de l'Europe, un chiffre stable depuis 2016 : le salaire conserve donc son « pouvoir comme facteur émotionnel du bien-être au travail », relève les auteurs de l'étude. Si les Français sont en haut du classement, les Polonais sont les plus nombreux à estimer que la rémunération est la principale motivation (58%).

Le salaire n'est cependant pas le seul critère de motivation pour passer toute la journée au bureau ou sur les chantiers. Comme on le voit, pour 53% des personnes sondées en Europe, d'autres facteurs entrent en ligne de compte. C'est le cas de l'équilibre entre le travail et la vie personnelle, pour 22% des salariés. Les relations avec les collègues sont importantes pour 22% des personnes interrogées. Ces deux chiffres, bien qu'importants, sont toutefois en recul par rapport à l'an dernier — ils étaient de respectivement 28% et 30%.

Pour ce qui concerne la France, l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée est la première motivation pour 26% des sondés (elle est de 15% seulement en Pologne). Ce sont les hommes qui sont les plus sensibles à la rémunération, qui est la motivation la plus importante pour 50% d'entre eux, contre 45% pour les femmes. ADP relève également que pour 6% des salariés européens interrogés, rien ne les motive au travail. Inquiétant…