La bise au travail ne survivra pas au coronavirus

Paolo Garoscio

La crise du coronavirus Covid-19 dans le monde changera définitivement les relations de travail : la première évolution majeure sera une généralisation du télétravail, largement adopté pour maintenir une activité durant le confinement et que les entreprises pourraient vouloir mettre en place de manière pérenne, du moins en partie. Mais un autre changement attend le quotidien des salariés…

Le rituel du « bonjour » chamboulé
S’il y a un effet inattendu de la crise du coronavirus c’est son impact sur la célèbre « bise » le matin, en arrivant au travail. Une pratique largement répandue qui avait, avant la crise sanitaire, ses irréductibles et ses contestataires. La plateforme de recherche d’emploi Qapa a sondé ses utilisateurs pour savoir ce qu’il en sera de cette pratique une fois la situation revenue à la normalité. La réponse est sans appel : elle va probablement disparaître.

Alors que, selon le sondage, 34% des salariés français étaient déjà opposés à la bise le matin avant le confinement, ils sont désormais 72% à indiquer dans ce sondage qu’ils ne feront plus la bise à leurs collègues. Une bonne nouvelle pour la santé publique : la bise facilite la transmission des maladies infectieuses, en particulier les maladies saisonnières comme la grippe.

La poignée de main aussi fait les frais du Covid-19
La poignée de main, très masculine bien qu’adoptée par certaines femmes en milieu professionnel, en particulier dès lors qu’il y a une notion de hiérarchie, fera également les frais de la crise sanitaire mondiale : seulement 66% des hommes et 42% des femmes continueront cette pratique une fois le bureau retrouvé.

La méfiance est donc désormais de mise au point que 48% des sondés annoncent qu’ils n’iront plus au travail s’ils commencent à être malades. Le présentéisme, qui coûte très cher aux entreprises, pourrait donc avoir les jours comptés.