Google voit se créer son premier syndicat

Anton Kunin

Le syndicalisme avait jusqu’ici très peu pénétré le monde de la tech. Mais les choses sont en train de changer : en ce début 2021, Google vient de voir naître son premier syndicat.

Un syndicat qui défendra également les prestataires extérieurs
C’est un sigle qui risque de faire parler de lui dans les années qui viennent : AWU (pour « Alphabet Workers Union ») est le nom du tout nouveau syndicat des salariés et prestataires d’Alphabet, la maison mère de Google. Et cette naissance a son importance car il faut savoir que le monde de la tech a longtemps été étranger au syndicalisme. En ce début de l’année 2021, la donne change donc considérablement.

Mais le nouveau syndicat n’a pas forcément le projet de mener de batailles dans l’immédiat. L’idée est de réunir des personnes autour de mêmes valeurs et de rester vigilants quant au cours que prendra l’entreprise dans les mois et années à venir. Fait notable, ce nouveau syndicat regroupe non seulement des salariés mais aussi des prestataires extérieurs, pour qui le syndicat demande le même niveau de rémunération.

La création d’un syndicat, une réponse aux récentes contestations qui ont défrayé la chronique
Alors, quelles sont les points sur lesquels AWU a promis d’être vigilant ? Il s’agit tout d’abord d’inclusivité et d’équité au sein de l’entreprise. « Il n’y a pas de place pour le harcèlement, l’intolérance, la discrimination ou les représailles au sein de notre entreprise. Nous priorisons les besoins et les préoccupations des marginalisés et des vulnérables », peut-on lire sur le site du syndicat.

« Nous nous assurerons qu’Alphabet agit d’une manière éthique et dans les meilleurs intérêts de la société et de l’environnement. Nous sommes responsables de la technologie que nous apportons au monde et reconnaissons les conséquences qu’elle peut avoir. Nous travaillerons avec les utilisateurs de nos technologies pour nous assurer qu’elle sert le bien commun », poursuivent-ils, une allusion évidente aux projets avortés de 2018, consistant à créer un moteur de recherche spécial pour la Chine qui censurerait tout ce qui déplaît au pouvoir et un logiciel pour le Pentagone.